
Dans le sillage de James Cook

Situées à 5500 km de Los Angeles, à 4000 km au sud de Hawaii, 7500 de Sydney, 6500 de Santiago du Chili, et à 1400 km au nord-est de Tahiti, les Marquises (archipel composé de 12 îles dont 6 sont habitées) sont les îles les plus éloignées de tout continent. Entre traditions et modernité, entre ciel et mer, Ua Pou, Hiva Oa, Nuku Hiva, Fatuiva (Fatu Hiva), Mohotani (Motane), Tahuata, Ua Huka et Eiao, les îles Marquises, Terre des Hommes, Te Fenua Enata, Te Henua Enana, the Marquesas Islands. Blocs de lave surgis du Pacifique, ces îles hautes composent un paysage dentelé à la beauté sauvage et envoûtante. Les Marquises s'offrent dans leur rudesse, brutales et authentiques…
Le 21 juillet 1595, ils se trouvaient devant Fatuiva, mais ils ne le savaient pas. Il faut s’imaginer les yeux ronds des marins discernant, du bleu profond du large, ce caillou pointu coiffé d’orages, posé à fleur de mer. Il faut s’imaginer leur prunelle effarée, découvrant cette baie tranchée comme une blessure, une plaie sublime dans la muraille émeraude. Le navigateur espagnol Mendaña crut un moment être arrivé aux îles Salomon, mais il comprit qu’il venait de découvrir une île qu’il baptisa Santa Magdalena du nom de la sainte du jour.
« Des à-pics carnassiers jouxtant des vallons moussus, et ces prodigieuses chandelles de lave pétrifiée dressant leur vigueur évocatrice vers les cieux plombés par l’humidité fiévreuse. La baie des Verges, ou bien des Vierges, selon qu’on fût matelot ou missionnaire. La plus belle baie du monde, pour Robert Louis Stevenson. Fatuiva, ce croc verdi jailli du Pacifique, grattant des ciels d’ardoise à 1 000 mètres d’altitude, a tout du paradis. De l’enfer, aussi. Couleur chlorophylle ». Pour lire l’excellent article de Marion Festraëts, cliquez sur ce lien Iles Marquises Le paradis retrouvé
Grandioses, majestueuses, secrètes et fascinantes… les qualificatifs ne manquent pas pour décrire les îles Marquises, cet archipel du bout du monde, la Terre des Hommes…
C’est à bien davantage, à une plongée au sein même de la vie marquisienne que nous invite Sébastien Lebègue – globe-trotter, dessinateur, écrivain, photographe – à travers ce carnet de voyage, témoignages intensément vécus, au gré de ses pérégrinations, des randonnées et chevauchées ; au hasard des rencontres nombreuses et chaleureuses, vraies toujours, des moments de contemplation, des rêveries aussi…
Nous vivons l’accueil marquisien et partageons des moments avec les familles ; nous vibrons au rythme du ukulele et des pahu lors des répétitions du grand festival de danse ; nous sentons le poisson grillé à même les pierres nous chatouiller les narines ; nous ressentons l’effort retenu du sculpteur incisant la pièce de bois de sa gouge minutieuse, et celui des chevaux crapahutant dans les rochers à la recherche de traces du passé…
Ka’oha nui, ce livre est avant tout une aventure humaine, intense ; une découverte culturelle, riche ; et un ouvrage… à feuilleter, doucement ; à déguster, avec gourmandise ; pour partager, à petits pas, le vécu marquisien et les émotions du voyageur…
L’écriture, précise, descriptive, soutenue par des dessins bien documentés et des aquarelles étalées sur le vif qui s’offrent en de larges doubles pages, nous emmène à croquer chacun de ces instants.
L’auteur, Sébastien Lebègue, plasticien, photographe et enseignant en arts appliqués a vécu à Tahiti de 2003 à 2007. Il est actuellement installé au Japon. Son travail personnel l’oriente vers une recherche d’une image mémoire que l’on pourrait comparer à la matrice de nos souvenirs. Il tente de quérir un moyen de toucher le moment et de présenter sur un support ses rencontres et partages, ses découvertes culturelles, les moments de vie simple où les sens sont en éveil, où la nature montre sa grandeur. Cela, il le traduit sous diverses formes : des carnets dessinés et annotés, reportages graphiques et photographiques, qu’il propose en lecture ou en espace lors de ces expositions.
Il révèle ainsi aux spectateurs ses sensations ou visions impalpables du moment, pour les emmener vers une lecture personnelle et vers l’éloignement de l’oubli.
Première édition 17/10/2010 Format 228 x 223 mm – 366 pages – Couverture cartonnée reliée cousue ISBN 9782915654615
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Palette de Jessie Bee – Esquisse à l’encre – Collection Jean-Charles Blanc
Née en 1896 en Nouvelle-Zélande, à la suite d’une rencontre amoureuse que fit Paul Gauguin au cours d’une escale à Auckland en août 1895, Jessie Bee disparut en 1942.
Elle vécut une vie d’aventures entre New-York, Paris et Berlin et voyagea un temps dans les mers du Sud. Au cours de ses escales, précédéepar sa réputation, elle fut l’amie et parfois l’égérie d’artistes et écrivains tels Duchamp, Man Ray, Maugham, Murnau, Picabia, Breton, Matisse, Elshemius et d’autres encore…
Sans l’œil averti de Jean-Charles Blanc, les œuvres de Jessica Aline Bee -alias Jessie Bee seraient restées cachées ou du moins réservées à un petit nombre de privilégiés. En effet, l’artiste préféra renoncer un temps à sa « carrière » pour faire connaître dans les musées, les centres d’art et les galeries du monde entier, l’étrange découverte qu’il fit lors d’un voyage aux îles Marquises. C’est cette collection composée de planches archéologiques, croquis, planches photographiques, peintures, livres que Jean-Charles Blanc présentera aux côtés de ses propres objets pour la première fois aux visiteurs du musée.
Musée de Cahors Henri-Martin
792, rue Emile-Zola – 46000 Cahors
Tél. 05 65 20 88 66
musee@mairie-cahors.fr
Service éducatif : Tél. 05 65 20 88 68
Ouverture tous les jours de 11h à 18h (sauf mardi)
Dimanches et jours fériés de 14h à 18h, fermé le 1er mai
http://www.mairie-cahors.fr/musee
Source : Mairie de Cahors
Extrait du journal de TNTV du 09 mai 2010. Reportage de F. O’Kelly-Laurent & Axel Lichtle. La Marine Nationale (Le Prairial, la Railleuse, un hélicoptère Alouette 3) a acheminé tout le matériel et les membres de l’expédition de Michel Charleux de Papeete jusqu’à Eiao, île déserte, en passant par Nuku Hiva. La mission archéologique durera 50 jours.
Voir aussi : Tahitipresse
Vue de la baie de la Résolution [Tahuata] dans les Marquises Peinture sur toile 495.3 x 635 mm © National Maritime Museum, Greenwich, Londres, Ministère de la Défense
Les peintures du Pacifique de William Hodges célèbrent l’exploration britannique. Ce peintre paysagiste a été nommé par l’Amirauté pour enregistrer les lieux découverts au cours du deuxième voyage de Cook entrepris avec la «Résolution» et l’ « Aventure », de 1772 à 1775. Il réalisa principalement des dessins et des croquis qui ont servis de base pour d’autres plus formels et convertis beaucoup plus tard en gravures dans le récit officiel du voyage de Cook. W. Hodges a également fait quelques peintures à l’huile sur le voyage mais la plupart, en particulier les tableaux les plus grands, ont été peints à Londres à son retour. Le National Maritime Museum détient 26 huiles relatives au voyage, dont 24 ont été peintes pour l’Amirauté ou acquises par elle.
L’objectif principal de Cook lors de cette expédition était de localiser, si possible, le fameux mais inconnu continent austral, et de développer les connaissances des îles du Pacifique central. Les enregistrements de Hodges des profils côtiers ont été en partie importants pour des raisons de navigation.
Cette toile « View of Resolution Bay in the Marquesas » a été peinte sur place. Ces peintures de Hodges montrent l’influence de la pratique de prendre à bord des navires des profils côtiers : une technique pour laquelle les officiers ont été régulièrement formés. D’ailleurs l’enseignement était l’une des tâches de William Hodges sur le navire. Toutefois, ces œuvres sont remarquablement peu conventionnelles de la tradition artistique de la peinture de paysage et elles montrent singulièrement la tentative d’un artiste occidental se frottant pour la première fois aux effets de la lumière dans l’hémisphère Sud.
Le traitement pittoresque de Hodges des terres exotiques et son habileté dans le rendu des effets de lumière sont particulièrement illustrées par les tableaux comme « Vue du Cap de bonne-espérance » , «Monuments sur le île de Pâques» et « Vue dans la province de Oparee, Tahiti ». Le premier a été peint in situ en 1772. Son travail pour l’Amirauté se termine à la fin de l’année 1778 et en 1779, il s’embarqua pour l’Inde.
The « Resolution » in the Marquesas, 1774
Le canot en arrière-plan est d’un type connu dans les Marquises, et suggère que Hodges fait ce dessin d’un bateau, alors que la «Résolution» était à l’ancre dans la baie de Tahuata. En théorie, cette oeuvre doit dériver de la collection de l’Amirauté, mais de cette collection bon nombre des dessins des voyages de Cook ont été par la suite dispersés et la provenance détaillée de celui-ci n’est pas connu. Il a été acheté pour le Musée de Colnaghi de Londres en juillet 1957 par l’Association pour la recherche marine (MacPherson Funds).
Woman of Santa Christina – Drawn from nature by W. Hodges – Engraved by J. Hall – Published Feb. 1st 1777 London
This finely engraved original antique print of a woman of Santa Christina Island was engraved by Robert Benard and was published in French edition of Cooks voyages in 1785
Lien : William Hodges (1744 – 1797) © National Maritime Museum, Greenwich, London
Fort Collet Nuku Hiva – Dessin de Max Radiguet
Source : Mémoires de la Société nationale des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg 3ième volume 1855