
Dans le sillage de James Cook

Situées à 5500 km de Los Angeles, à 4000 km au sud de Hawaii, 7500 de Sydney, 6500 de Santiago du Chili, et à 1400 km au nord-est de Tahiti, les Marquises (archipel composé de 12 îles dont 6 sont habitées) sont les îles les plus éloignées de tout continent. Entre traditions et modernité, entre ciel et mer, Ua Pou, Hiva Oa, Nuku Hiva, Fatuiva (Fatu Hiva), Mohotani (Motane), Tahuata, Ua Huka et Eiao, les îles Marquises, Terre des Hommes, Te Fenua Enata, Te Henua Enana, the Marquesas Islands. Blocs de lave surgis du Pacifique, ces îles hautes composent un paysage dentelé à la beauté sauvage et envoûtante. Les Marquises s'offrent dans leur rudesse, brutales et authentiques…
Invitation au voyage
Linda Lorin nous emmène à la découverte de notre patrimoine artistique, culturel et naturel.
Dans ce numéro disponible sur Arte du 17/04/2019 au 15/06/2019 : Herman Melville s’aventure aux Marquises
En 1842, le futur auteur de Moby Dick, alors jeune marin en quête d’expériences, débarque aux îles Marquises. Sa rencontre avec une tribu indigène lui inspire son premier succès littéraire, Taïpi.
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Note critique :
Tant que le mythe durera…
A la même période 1844, en Angleterre, Wilkie Collins âgé de 20 ans écrit le manuscrit de « Iolani ou les maléfices de Tahiti » sans avoir jamais mis les pieds en Océanie.
Tant de journaux de bord américains, tant de descriptions et de récits parus aux Etats-Unis bien avant 1840, et longtemps après, tous ces textes ou extraits très probablement publiés dans les journaux du pays car ces récits offraient aux lecteurs une vision quasi de l’au-delà et possiblement ou nécessairement tronquée sur les continents lointains dits exotiques. Il y avait ainsi une source documentaire suffisante pour ceux ou celles qui avaient la faculté ou le talent d’écrire des romans exotiques, ou d’aventure ou de voyage selon la demande des éditeurs.
Toutefois, une bloggeuse passionnée de littérature écrit à propos de « Oomo » un autre livre de Melville :
« Ne se contentant pas de relater les faits dont il se souvient (n’ayant pas pris de notes) et de commenter ses observations, l’auteur remanie et réimagine en effet son expérience dans un récit très documenté mêlant la réalité à la fiction. Il n’hésite pas ainsi à inventer – avec un talent manifeste – des détails, des événements ou des personnages pour corser son récit, et il ne se prive pas, surtout, d’emprunter aux auteurs contemporains de récits de voyages – et dans une moindre mesure aux auteurs de romans d’aventures – pour étoffer son récit et le nourrir de nombreuses digressions informatives lui conférant plus de véracité. Avec aplomb, il présente même souvent ces informations comme résultant de sa propre observation ou provenant de proches sources indigènes ! Mais Herman Melville s’approprie tous ces emprunts avec génie, les transformant de manière très personnelle en une littérature de qualité. La littérature n’est-elle pas en partie l’art du plagiat, un art auquel on reconnaît les grands ? »
On peut penser que Melville a procédé de la même manière… pour écrire Typee.
Peut-être existe-t-il quelque part une analyse critique de Typee qui ferait l’inventaire de ses emprunts.
Car en effet, Typee n’est « en fait, ni une autobiographie littérale ni une pure fiction ». Melville « s’est inspiré de ses expériences, de son imagination et de nombreux livres de voyage pour faire valoir son savoir-faire lorsque le souvenir de ses expériences était insuffisant ». Il s’est écarté de ce qui s’est réellement passé de plusieurs manières, parfois en prolongeant des incidents factuels, parfois en les fabriquant, et parfois par ce qu’on peut appeller «des mensonges purs».
Le séjour réel d’un mois sur lequel Typee est basé est présenté comme étant quatre mois dans le récit ; Il n’y a pas de lac sur l’île sur laquelle Melville aurait pu faire du canoë avec la belle Fayaway, et la crête que Melville décrit grimper après avoir quitté le navire qu’il a peut-être vu sur une gravure. Il s’est largement inspiré des récits contemporains des explorateurs du Pacifique pour ajouter à ce qui aurait autrement été une simple histoire d’évasion, de capture et de ré-évasion. La plupart des critiques américains ont accepté l’histoire comme authentique, bien qu’elle ait provoqué l’incrédulité chez certains lecteurs britanniques.
En 1939, le professeur d’anglais de l’Université Columbia, Charles Robert Anderson, publia Melville dans les mers du Sud, dans lequel il expliqua que Melville n’avait passé qu’un mois (au lieu des quatre mois déclarés par Melville) et qu’il avait commis de nombreux emprunts à de nombreux récits de voyage.
Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Typee
Rencontre autour de La part du requin à la librairie Mollat à Bordeaux :
alt : Widget Podcast Mollat
Présentation en cinq minutes du roman par l’auteur :
Un ouvrage pluridisciplinaire (botanique, génétique, culture, agriculture, économie, pharmacologie, chimie et surtout géographie) qui présente le kava du Pacifique sous tous ses aspects en 361 pages, 77 cartes et figures, 415 photos couleurs, avec plus de 500 références bibliographiques et des décennies d’expérience du terrain.
Quatrième de couverture : Le kava est un trait culturel majeur du Pacifique insulaire dans la mesure où il le distingue du reste du monde. Il existe là et nulle part ailleurs. Il est le dénominateur commun aux Mélanésiens, Polynésiens et Micronésiens qui le cultivent, le transforment et le boivent selon leurs préférences culturelles. Cette plante emblématique d’une vaste zone géographique est aussi l’expression d’identités locales diverses. Le kava est une porte d’entrée de choix pour aborder la complexité des îles du grand océan, il est aussi au cœur de l’évolution de ses sociétés. Tant pour son rôle dans l’histoire des îles du Pacifique que pour celui qu’il joue dans le monde moderne, il n’est pas excessif de présenter les peuples qui le chérissent comme ceux de la grande civilisation du kava.
Beau livre, format A4, relié et cousu, couverture cartonnée, en série limitée
Prix 50 euros + frais postaux
Pour plus d’informations contactez geo-consulte@vanuatu.com.vu
Kava hemi wan stamba kastom blong yumi long Vanuatu mo long ol narafala kaontri long Pacifik. Be naoia, kava hemi wan prodakt we ol fama blong Vanuatu ol i stap salem from i gat bigfala maket long ples ia mo long ol narafala kaontri. Long saed long ekonomi blong Vanuatu, kava hemi namba wan krop blong winim vatu taem yumi addemap, local mo expot markets. Yumi save talem se fulap pikinini ol i go long skul tudei from papa mo mama i winim vatu wetem Kava. Naoia, i gat bigfala danga we ol i save spoilem fiuja blong kava. Long Europe ol i banem finis. Problem ia i stap from kwaliti blong hem i stap go daon big wan. Patricia Siméoni wetem Vincent Lebot ol i writem wan buk long Kava blong explenem long Wold kava hemi wanem mo yumi mas controlem kwaliti mo fiuja blong hem olsem wanem. Official celebresen long buk ia i tekem ples long Mandei namba 14 long 16:30 long VKS.
Le kava est une ancienne coutume du Vanouatou et des autres pays du Pacifique. Mais de nos jours, le kava est un produit très vendu sur le marché local et à l’exportation. D’un point de vue économique, il s’agit de la principale culture de rente du pays, lorsqu’on additionne les marchés locaux et à l’exportation. On peut dire que beaucoup d’enfants continuent d’aller à l’école parce que leurs parents plantent du kava. Il existe désormais de réels dangers qui pourraient perturber l’avenir de cette filière. Le kava a déjà été interdit en Europe. Le problème vient de la qualité qui décline. Patricia Siméoni et Vincent Lebot ont écrit un livre sur le kava pour expliquer au niveau international comment il faudrait contrôler la qualité du kava pour assurer son avenir. Un lancement officiel du livre aura lieu le lundi 14 à 16:30 au VKS.
Kava is an ancient custom of Vanuatu and other countries in the Pacific. However, nowadays, kava is an important product sold on local as well as export markets. From an economical point of view, kava is by far the first cash crop for farmers when revenues from local and foreign markets are added. We can say that many children continue to go to school because their parents continue to grow and earn money from kava. There are unfortunately some dangers which could spoil the future of this industry. Kava is already banned in Europe. The problem comes from the declining quality. Patricia Siméoni and Vincent Lebot have written a book on kava to explain at the international level, how we should control quality to secure its future. The official launching of the book will take place Monday April 14th at 16:30 at the VKS.
Géo-consulte Boîte Postale 946, Port-Vila, Vanouatou
Tel : (678) 25 146 Mobile : (678) 77 6 55 44
Courriel : patricia@vanuatu.com.vu
Blog : http://geoconsulte.unblog.fr/
Serge Legrand-Vall est né en 1958 à Montauban et vit à Bordeaux. Il cultive une passion pour le monde polynésien et l’ethnologie. « Les îles du santal » est son premier roman (Editions Elytis).
Les corvettes au mouillage de la baie Anna-Maria Louis Le Breton in « Voyage au Pôle Sud et dans l’Océanie sur les corvettes L’Astrolabe et La Zélée », Jules Dumont d’Urville, Gide Paris, 1846. Exemplaire de la bibliothèque patrimoniale de Gray.70100 France
Octobre 1816.
Après une rupture amoureuse, Alban, âgé de dix-sept ans, décide brusquement de quitter sa famille et son métier de batelier pour le grand large. Au hasard d’une rencontre, c’est le Bordelais, en partance pour un voyage de trois ans, qui l’accueille à son bord.
Quand le trois-mâts met l’ancre dans la baie de Taiohae, aux Marquises, le mousse est ébloui par un étrange éden où sensualité et cannibalisme se côtoient, dans une civilisation aux antipodes de la sienne.
Pour les tribus de l’île de Nuku Hiva, la vie quotidienne, sous la protection du peuple des dieux, est inchangée de mémoire d’homme. Mais, le temps d’embarquer le bois de santal convoité, marins et indigènes prennent peu à peu conscience des bouleversements dont cette escale est annonciatrice.
Ce roman est librement inspiré de faits réels. Entre 1817 et 1818, le navire marchand le Bordelais effectue une escale de deux mois aux îles Marquises, laissant son nom au Canal du Bordelais, entre les îles Hiva Oa et Tahuata. L’équipage, commandé par le capitaine Camille de Roquefeuil, met à profit cette escale pour embarquer plus de vingt tonnes de bois de santal, échangé contre des fusils et de la poudre. Le développement de ce type de commerce, pendant la première moitié du XIXe siècle, provoquera la disparition de ce bois aux Marquises. L’utilisation des armes à feu, ainsi que les maladies apportées par les marins européens et américains précipiteront le déclin de la population.
Les îles du santal décrit une société d’avant la catastrophe, au moment où la pensée magique marquisienne subit les premiers assauts du monde occidental.
Cinq extraits du livre, lus par Bénédicte Chevallereau – Enregistrement Bertrand Cypryk 11/2010
Contact : slegrand.vall@free.fr
Facebook : les îles du santal
Le bon papier signé Anne Duprez sur aqui.fr
Dans quelle librairie trouver ce livre ?
LES ILES DU SANTAL, aux Marquises dans le sillage du Bordelais, Serge Legrand-Vall
Format 170 x 240, 192 pages – EAN 9782356390572