Téléchargez La lettre d’Eiao numéro 3 de Michel Charleux
Situées à 5500 km de Los Angeles, à 4000 km au sud de Hawaii, 7500 de Sydney, 6500 de Santiago du Chili, et à 1400 km au nord-est de Tahiti, les Marquises (archipel composé de 12 îles dont 6 sont habitées) sont les îles les plus éloignées de tout continent. Entre traditions et modernité, entre ciel et mer, Ua Pou, Hiva Oa, Nuku Hiva, Fatuiva (Fatu Hiva), Mohotani (Motane), Tahuata, Ua Huka et Eiao, les îles Marquises, Terre des Hommes, Te Fenua Enata, Te Henua Enana, the Marquesas Islands. Blocs de lave surgis du Pacifique, ces îles hautes composent un paysage dentelé à la beauté sauvage et envoûtante. Les Marquises s'offrent dans leur rudesse, brutales et authentiques…
« Se tenir marquise en tête » se dit lorsque quelqu’un est amoureux. Qui donc plus que Jeanne et Samuel se sont tenus marquise en tête depuis 60 ans ? Ils ont célébré leur noce de diamant en juillet. Jacques Vitellini a photogaphié et commenté l’événement dans Empreintes de Ua Pou (Te tapuvae no Ua Pou, le magazine d’information communal qui vous dit tout sur la vie quotidienne de l’île).
Lire l’article de Christophe Combes
Sous le banian majestueux, s’étend le meae, l’espace sacré où les Marquisiens se réunissaient pour leurs fêtes et leurs cérémonies au rythme des tambours pahu. Au coeur de la célébration, la danse et des légendes qu’hommes et femmes content avec force, douceur, générosité, amour, courage, usant du chant et du geste dans des chorégraphies toujours renouvelées sous les regards attentifs du tuhuka, le maître du savoir, et du tuhuka koika le maître de la fête qui prépare la troupe pour la manifestation.
Îles Marquises, Henua Enana, c’est-à-dire la Terre des Hommes en marquisien. Cet imposant massif volcanique surgi du fond de l’océan il y a quelques milliers d’années ne cesse de hanter les voyageurs dans leur course effrénée vers un horizon jamais atteint et nourrit les fantasmes d’un paradis exotique.
Derrière le rêve, la réalité. Brutalité de l’histoire. Relire Taïpi de Herman Melville, Les Immémoriaux de Segalen et les lettres de Gauguin. Déculturation, acculturation, interdictions en tous genres dont celle de parler la langue maternelle, perte d’identité, de mémoire, population décimée par les maladies, par la tristesse, peuple qui s’est laissé mourir… « parce qu’il ne dansait plus », aurait dit un chef marquisien.
Alors, dans les années 70, quelques jeunes Marquisiens d’exception ont voulu retrouver « une âme » et ont entrepris à travers l’archipel un remarquable travail de collecte auprès des anciens : mémoire des légendes, gestes, rythmes. Et danses. La danse renaît, avec elle l’enthousiasme des nouvelles générations qui trouvent là un terrain idéal pour exprimer leur fierté d’être. Deux noms s’imposent ici, celui de Lucien Kimitete, ancien maire de Nuku Hiva et figure emblématique du réveil marquisien, disparu entre ciel et mer en 2002, et Georges Teikiehuupoko, président de l’Académie Marquisienne qui oeuvre sans relâche, avec beaucoup d’autres, pour réunir et rassembler tout le patrimoine oral.
Les danses marquisiennes se prêtent volontiers à ce renouveau car, au-delà du cadre fixé par la tradition qui décrète que telle danse est statique, comme par exemple le Ruu que les femmes dansent à genoux dans le but de calmer les esprits, ou telle autre réservée aux hommes comme le Putu qui accompagne les chants de bienvenue, elles laissent place libre à l’invention. Selon le thème choisi, la légende racontée, des gestes, des figures chorégraphiques nouvelles surgissent. Elles incarnent des idées, produisent des images et c’est à ce pouvoir d’évocation qu’est jugé le talent des danseurs. L’ordre chronologique des danses, lui, est immuable. Pourtant, les nouvelles générations n’hésitent pas à le bousculer. De la même manière, elles mettent l’accent sur le Haka Toua, impressionnante danse des guerriers que les jeunes gens dansent avec une jubilation quasi jouissive, encouragés par les cris enthousiastes des danseuses alors cantonnées au rôle de spectatrices. Malgré un fond culturel commun, cette danse ne doit pas être confondue avec le Hakka des Maoris de Nouvelle Zélande.
Parmi les danses les plus remarquables, la danse de l’oiseau, Haka Manu, toute en grâce et en douceur, implique une danseuse soliste. Le Maha’u, ou danse du cochon est réservée aux hommes. Elle fut interdite par les missionnaires à cause de ses connotations érotiques et du râle particulier émis par les danseurs. On dit que quand la danse du cochon est bien dansée, les chiens doivent hurler…
Sur chaque île de l’archipel, une ou plusieurs associations regroupent jeunes et moins jeunes qui se retrouvent régulièrement pour danser, se préparer à différents festivals, mais aussi pour créer, ensemble, de nouvelles figures. Te Hina O Motu Haka de Nuku Hiva, est l’invitée de cette 15e édition du Festival de l’Imaginaire où elle présentera une légende, celle de la création des îles Marquises. Une création à découvrir.
Arwad Esber, Directrice du Festival de l’Imaginaire
Avec Jacques Poea Haiti, danseur et chorégraphe ; Jacky Kimitete, danseur et chorégraphe ; Max Peterano, danseur ; Yoann Taupotini, danseur ; Venance Taupotini, danseur ; Roland Teatiu, danseur ; Ralph Tetohu, danseur ; Olivier Fiu, danseur ; Aniata Kimitete, danseuse haka manu ; Claire Haiti, danseuse et chanteuse soliste ; Davina Kautai, danseuse ; Mylène Peterano, danseuse ; Guylène Peterano, danseuse et chanteuse soliste ; Dinah Deane, danseuse ; Alice Gendron, danseuse ; Ronald Tihoni, chef musicien ; Taivete Tihoni, percussions ; Huukena Teiki Huukena, percussions ; Colette Tihoni, choriste ; et Débora Kimitete.
Danse de l’oiseau, groupe de Nuku Hiva au Festival des Arts Ua Pou 2007
Dates et horaires Musée du quai Branly :
Vendredi 10 et samedi 11 juin à 20h
Dimanche 12 juin à 17h
En tournée : Le Théâtre – Centre Culturel
Jacques Duhamel de Vitré le mercredi 15 juin à 20 h 45
À l’extrême pointe de l’Europe et d’une péninsule étirée entre mer et océan, Chemins du patrimoine en Finistère réunit cinq sites patrimoniaux majeurs et tisse entre eux les liens d’une nouvelle politique culturelle.
Le projet culturel de « Chemins du patrimoine en Finistère » : la diversité culturelle
Dans un monde qui tend à uniformiser et à gommer les distances, les temps et les lieux, la question de la diversité est au cœur du projet culturel de l’Établissement public de coopération culturelle Chemins du patrimoine en Finistère. Cette question s’envisage dans le contexte de la Bretagne, d’une culture qui a su préserver ses traditions sans se départir d’une ouverture au monde et à la modernité. L’enjeu de ce projet réside dans ce double mouvement : le maintien d’un espace et d’un temps en prise avec l’ici sans oublier l’ailleurs, le proche sans oublier le lointain. La (re)connaissance des cultures est une condition de cette diversité.
Le projet ainsi défini donne un cadre aux expositions de l’Abbaye de Daoulas en même temps qu’il spécifie et oriente la « rencontre » des cultures autour du rapport à la fois banal et complexe entre le Même et l’Autre et la façon toute aussi complexe dont il peut être envisagé dans sa restitution aux publics.
En 2011, l’exposition « Rencontres en Polynésie, Victor Segalen et l’exotisme » aborde la rencontre avec l’Autre par le biais du premier grand voyage que fit l’écrivain breton en 1903-1904 en Polynésie.
Philippe Ifri, directeur général
George-Daniel de Monfreid (1856-1929) Portrait de Victor Segalen, 1909 Huile sur toile Collection particulière. La toile peinte dans l’atelier de Monfreid, 4 rue Liancourt à Paris, représente Segalen lisant une Histoire de la Peinture française sur fond d’œuvres de Gauguin données à Monfreid : La Barque et l’Idole à la perle, bois sculpté à Tahiti, aujourd’hui au musée d’Orsay.
La pensée de Victor Segalen constitue un outil étonnamment actuel d’exploration pour la rencontre avec l’Autre. Il renouvelle radicalement la notion d’exotisme au début du 20e siècle et la modernité et la singularité de sa pensée persistent encore aujourd’hui. Très tôt dans son œuvre, il soulève le problème des cultures et des traditions extra-européennes en voie de disparition sous l’effet de la colonisation (poids économique et joug religieux imposés par les colons). La vision d’une culture en déclin (en l’occurrence les Maoris) lui fait « comprendre que, désormais, sa tâche sera de sentir et d’exprimer la saveur du Divers » en explorant le monde.
L’exposition met l’accent sur la période polynésienne de la vie de Segalen, avant ses grands voyages en Chine. Elle présente des œuvres et des objets européens, en dialogue avec des pièces venues de Polynésie, jouant la carte du « mélange d’exotismes ».
Îles Marquises Tiki, 19e siècle Boulogne-sur-Mer, Château-Musée. Cet objet a été offert par Ernest Hamy, fondateur du musée du Trocadéro, au musée de Boulogne en 1878. Il s’agit d’un magnifique exemple de tiki de bois au visage encore marqué par les ciselures du tatouage.
Le Breton débarque aux îles Marquises en 1903, il a vingt-cinq ans, et y découvre une culture pour laquelle il se passionne. Au contact de ses habitants, il élabore peu à peu une nouvelle conception de l’exotisme, qui trouve parallèlement sa source dans l’art de Paul Gauguin, profondément admiré par Segalen. Revêtant le costume de l’ethnologue, il écrit un roman publié en 1907, Les Immémoriaux, par lequel il tente de raviver les anciennes traditions polynésiennes qui sont, selon lui, sur le point de disparaître. À travers ce texte, Segalen donne la parole aux « naturels » eux-mêmes, qui témoignent dans le passé comme dans le présent des échanges et des relations qui se sont noués entre les indigènes et les « hommes à la peau blême ».
La Bretagne quant à elle apparaît comme le seuil de la découverte de lointains mystérieux, comme une première étape vers un retour aux origines, mythe très prégnant dans l’histoire de la pensée européenne dont Segalen ne se départit pas. Mais le désir de voyage et de confrontation avec le Divers naît aussi à cette époque d’un ensemble de phénomènes culturels et sociaux importants : la littérature et les arts orientalistes, les Expositions universelles, le développement de la philologie et de l’anthropologie.
L’exposition a pour ambition de vérifier la modernité des idées de Segalen au début du 20e siècle, dans un contexte colonial qui mêle conquêtes marchandes et territoriales et discours sur l’altérité. Elle invite également le visiteur à s’approprier ces idées pour évaluer leur résonance aujourd’hui. Elle souhaite enfin montrer la part de métissage qu’ont connue les sociétés des mers du Sud, sans nier la violence dont elles ont été les victimes.
Article publié avec l’autorisation des Chemins du patrimoine en Finistère
Exposition : du 22 avril au 6 novembre
Avril, mai, juin, octobre et novembre :
tous les jours (sauf le lundi) de 13h30 à 18h30
Juillet et août :
tous les jours de 10h30 à 18h30
Septembre :
jusqu’au 18, tous les jours de 10h30 à 18h30
à partir du 19, tous les jours (sauf le lundi) de 13h30 à 18h30
Îles Marquises Bracelets de cheveux humains, vers 1840-1844. Rochefort, musée d’Art et d’Histoire. Ces pièces ont été rapportées par l’océaniste Pierre-Adolphe Lesson au 19e siècle. Les bracelets de cheveux (parfois ceux des victimes de guerre) servaient comme ornement de poignets des grands chefs, qui, par ce biais, s’accaparaient la force du vaincu.
*
Catalogue de l’exposition :
Rencontres en Polynésie – Victor Segalen et l’exotisme
Ouvrage sous la direction de Roger Boulay et Patrick Absalon
coédité avec l’Abbaye de Daoulas (Finistère)
Exposition à l’abbaye de Daoulas (Finistère) du 22 avril au 6 novembre 2011
Editeur : Somogy 192 pages, 160 illustrations broché avec rabats 22 x 27 x 1,6 cm Poids : 930 g 35 €
Code article ISBN-9782757204627 paru le 4 mai 2011.
Vous souhaitez trouver ce livre chez un libraire près de chez vous, cliquez ici
*
Dossiers Enseignant Presse
Copyright Les chemins du patrimoine en Finistère
*
Après 168 ans d’amnésie et d’autocensure, le nom du chef Pakoko retrouve ses lettres de noblesse. Ce lundi 21 mars 2011, pour la deuxième fois, le Tavini no te Henua Enana a brisé les chaînes de l’oubli et rendu hommage à ce grand guerrier qui a eu l’audace de s’opposer à la présence de l’armée française. Plus de 100 personnes ont défilé à Taiohae sur l’île de Nuku Hiva dans une ambiance solennelle.
Contrairement à l’idée selon laquelle la Polynésie s’est donnée à la France», il y eut dans tous les archipels des mouvements de résistances, à commencer par l’archipel des Marquises. Tous ces actes isolés montrent que la présence française n’a jamais été acceptée spontanément et que la menace ou la force se sont avérées chaque fois nécessaires. L’invasion coloniale française de la Polynésie serait qualifiée de nos jours de terrorisme d’Etat.
Les Marquises n’ont aucun monument qui raconte leur passé, pas de stèle pour nos ancêtres. Les seuls qui existent rendent hommage à des étrangers venus pour conquérir. Voici les inscriptions de ces stèles :
– A Tahuata : « Ici gît Halley, capitaine de corvette, officier de la légion d’honneur, fondateur de la colonie de Vaitahu. Mort au champ d’honneur le 17. 7. 1842. » ;
– A Nuku Hiva : « À la mémoire des officiers marins et soldats français morts au champ d’honneur ».
Ces stèles sont éclairées la nuit.
Quand allons-nous bâtir des stèles et des monuments pour nos ancêtres ? Nous avons aussi l’avenue Dupetit-Thouars pour désigner le chemin qui longe la baie de Taiohae. Comment pouvons-nous encore accepter aujourd’hui cela ? Nous avons des ancêtres illustres tels que Pakoko, Temoana, Vaekehu, Kiatonui, …
Imagine-t-on que dans un village français, on aurait l’audace de donner le nom d’un officier allemand à une rue où des guerres violentes ont eu lieu entre Français et Allemands ? Cela serait indigne là-bas comme cela est indigne ici. Nous devons changer le nom de cette avenue comme on l’a fait pour l’avenue Pouvanaa à Papeete, c’est une question de dignité et d’honnêteté.
Cela est très important pour nos jeunes, ils doivent savoir qu’il y avait et qu’il y a encore un peuple sur cette terre. Ce patrimoine historique doit aussi être mis en valeur pour le tourisme. Les touristes viennent ici pour voir des référents étrangers, c’est absurde ! Au Sud, c’est Gauguin et Jacques Brel et les marquisiens ? Quand allons nous parler de nos ancêtres car ce sont eux qui ont construit ce pays depuis la nuit des temps, les autres n’étaient que de passage. Nous sommes en 2011, l’histoire des Marquises doit retrouver sa place.
Cela fait 168 ans, depuis le 17 septembre 1842 que nous nous infligeons l’autocensure de notre histoire. Nos ancêtres ont donné leur vie contre l’armée française pour préserver notre terre et nous n’osons pas en parler.
Notre histoire est notre richesse. Pour construire l’avenir, nous devons connaître le passé.
Nuku Hiva le 24 mars 2011, Communiqué du Tavini no te Henua Enana
Marquises – La mort de Pakoko, le récit du soldat vosgien Georges Winter
Marquises : Portrait de Pakoko par René Gillotin, portrait d’une opportunité tragique…
Communiqué de presse de Benoît KAUTAI
Président de TE HENUA ENATA A TU
(Peuple marquisien levons-nous)
PARTI POLITIQUE DES MARQUISES
*
Doit-on signer la réinscription de la Polynésie Française sur la liste des pays à décoloniser ?
Cette question qui fait actuellement débat à Tahiti présente-t-elle un intérêt pour le peuple Marquisien ? Assurément non si cette réinscription doit conduire la Polynésie à être indépendante.
En effet, dans une telle hypothèse, les Marquises ne suivront pas cette voie et poursuivront l’expérience de l’autonomie, avec la France, dans une collectivité séparée qui regroupera notre archipel. Cette évolution, qui à toujours été le leitmotiv de notre parti « TE HENUA ENATA A TU », n’est pas un simple vœu : elle est possible et prévue par la Constitution française.
Toutefois, une telle évolution n’est pas à craindre même si certaines formations politiques prônent cette solution pour parvenir à la pleine souveraineté et donc l’indépendance vis-à-vis de la France. En effet, l’inscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser, conduit d’abord et surtout à développer l’autonomie du territoire qui fait l’objet de cette inscription sur cette liste gérée par l’ONU. Elle ne conduit nullement à l’indépendance. Cette accession à la pleine souveraineté n’est que l’une des options offertes aux pays figurant sur la liste. Parmi les territoires figurant sur cette liste, certains ont exprimés leur refus d’accéder à l’indépendance, d’autres ont demandés à être rattachés à un nouvel Etat, d’autres à accéder au statut d’Etat librement associé avec l’ancienne Métropole.
Pour toutes ces raisons, il n’y a rien à craindre à demander la réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays à décoloniser. Au contraire même, il peut être utile de « revoir » le partenariat existant entre la Polynésie et la France : il s’agit d’échanges réguliers entre « partenaires » en présence d’observateurs de l’ONU.
Nos anciens Haka iki ont travaillé pour que la population des Marquises ne soit pas oubliée, ils ont lutté pour que survive notre archipel, qu’il ait la place qui lui revient de droit. Nous sommes profondément attachés à la France, mais cela ne veut pas dire que les Marquises, la Polynésie française, l’Etat et l’ONU ne peuvent pas se mettre autour d’une table afin de déterminer et de mettre en œuvre de nouvelles relations profitables à chacun des participants.
Dans notre archipel, nous devons nous battre tous les jours pour faire avancer des dossiers importants pour notre population. Cette partie à trois (les Marquises, la PF et la France) est bien souvent faussée et notre voie est malheureusement bien faible. L’ONU pourrait sûrement être un arbitre impartiale. Cela doit aboutir non plus à une autonomie imposée mais bien à une autonomie consenti, réfléchi et consensuel.
Nous voulons pour le peuple marquisien un véritable projet de société à long terme. Alors arrêtons de diaboliser l’inscription de la Polynésie française sur la liste des pays à décoloniser et restons pragmatique.
Voila pourquoi, nous ne sommes pas opposé à la réinscription de la Polynésie française sur la liste
Benoît KAUTAI
Président de TE HENUA EN ATA A
*
« C’est à 5h00, le 11 mars 2011 que les sirènes ont donné l’ordre d’évacuation. Vers 8h30 on décelait le début (très discret) du phénomène qui atteignait son apogée vers 9h45 du matin après la 10° vague.
Plus de 26 vagues se sont succédées durant l’alerte, avec une fréquence de 10 minutes par cycle. Mais une fois l’alerte levée à 11h50, la baie de Hakahau (Ua Pou) a continué à subir les assauts de la mer jusque dans la soirée. Heureusement, aucun dégât, même léger n’est à déplorer sur l’île. » C’est ainsi que Christophe Combes décrit, sur son blog, le tsunami qui a suivi le séisme de magnitude 8.9 au Japon.
*
Voir les articles de Christophe : les photos – la vidéo