Marquises : Les « filles de Saint Joseph » et la terre des hommes (Patrick Chastel)

La congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Cluny fêtera son 200ème anniversaire le 12 mai 2007. Deux cents ans donc qu’Anne-Marie Javouhey, dont le nom, au travers des différents établissements scolaires, est devenu indissociable de l’histoire du territoire, fondait la première communauté avec trois de ses sœurs et cinq compagnes.

Ce bicentenaire sera commémoré partout dans le monde tellement l’œuvre missionnaire de la congrégation aura été importante au cours de ces deux derniers siècles.

De nombreuses manifestations sont prévues en Polynésie, elles s’achèveront par une messe d’action de grâces célébrée par Monseigneur Hubert Coppenrath en l’église Maria no te Hau.

 

Patrick Chastel, qui a enseigné pendant quinze ans l’histoire et la géographie au collège Sainte Anne d’Atuona à Hiva Oa, nous retrace ici l’historique de l’implantation des Sœurs de Saint Joseph de Cluny aux îles Marquises.

 

En mai 1842, l’amiral Abel Dupetit-Thouars, après avoir obtenu la signature des chefs des principales vallées, prend possession, au nom du roi de France Louis-Philippe, des six îles habitées de l’archipel des Marquises. La terre des hommes, te fenua enata, devient ainsi la toute première colonie française du Pacifique.

La Reine-Blanche, le navire de Dupetit-Thouars poursuit ensuite sa route jusqu’à Tahiti où la reine Pomare IV accepte le 9 septembre 1842 de placer son île sous le protectorat de la France.

 

Dès l’année suivante, en 1843, l’amiral Roussin, ministre d’Etat de la Marine et des Colonies, se permet de contacter directement Mère Anne-Marie Javouhey afin que les îles Marquises puissent profiter de l’action des Sœurs de la congrégation de Saint Joseph de Cluny.

Cette congrégation a été créée le 12 mai 1807 par Anne Javouhey, âgée seulement de 28 ans. L’œuvre missionnaire n’a réellement débuté qu’en 1817 avec le départ de quatre Sœurs pour l’île de la Réunion puis ce sera le Sénégal où les Sœurs s’occupent à la fois de l’école et de l’hôpital avant que des communautés religieuses s’installent progressivement aux Antilles, en Guyane et jusqu’en Inde. Le travail des Sœurs de Cluny, leurs actions et leurs bienfaits, sont unanimement reconnus, c’est pourquoi le ministre n’hésite pas à leur demander de rallier maintenant le Pacifique et ces îles qui viennent tout juste de devenir françaises.

 

Le 4 août 1843, le navire La Charte, commandé par le capitaine Charles Penaud, appareille de Brest. A son bord, se trouvent les Sœurs Régis Flechel, Bruno de Monlas, Ignace Chamleau et Joséphine Moureau.

Le voyage, avec la traversée de l’Atlantique, la navigation le long des côtes argentines avant d’affronter le terrible passage du Cap Horn, va durer six mois. Après les îles Gambier, le navire fera escale dans la baie de Vaitahu sur l’île de Tahuata avant de se rendre à Taiohae, la vallée principale de Nuku Hiva. Mais le capitaine refuse de laisser les Sœurs comme cela, pour ainsi dire à l’abandon dans un endroit qu’il juge hostile, et décide de poursuivre sa route jusqu’à Tahiti afin qu’elles puissent rencontrer le gouverneur Bruat, le seul pouvant prendre des décisions concernant les Marquises.

Ces toutes premières « filles de saint Joseph » en Polynésie resteront en fait à Tahiti où, installées dans ce qui deviendra plus tard l’hôpital Vaiami, elles s’occuperont essentiellement de soigner des malades.

 

En juin 1847, deux sœurs, les sœurs Boyer, Sœur Marcelline et Sœur Sophronie, quittent Tahiti en direction des îles Marquises. Elles ouvrent une école à Vaitahu, la plus grande vallée de l’île de Tahuata. Malheureusement cette première tentative échouera car, un an plus tard, en septembre 1848, elles sont contraintes d’évacuer l’île en urgence suite à une guerre avec les tribus de Hiva Oa. Elles embarquent, en compagnie de Monseigneur Baudichon, sur le Cincinatti, un navire baleinier de passage dans l’archipel.

 

Il faut attendre ensuite l’année 1863 pour que le Commandant Commissaire Impérial de la Richerie approuve la décision d’ouvrir une école des Sœurs à Taiohae ainsi qu’une école de garçons tenue par les Frères de Ploërmel.

En mars 1864, les Sœurs Mélanie Jarrier, Lazarine Villemain, Félicité Soulier et Anne-Marie Vigroux s’installent à Taiohae. Elles vont rapidement compter quatre-vingt élèves dans l’école et continueront à dispenser leur enseignement durant de nombreuses années.

 

En 1880, l’amiral Bergasse Dupetit-Thouars, neveu de celui qui avait pris possession de l’archipel, écrivait en parlant des Sœurs de Cluny : « Je n’ai pu encore recevoir de réponse … à la demande que j’ai faite à ces dames pour monter une école à Hiva Oa … je la renouvellerai avec insistance. »

C’est ainsi que le jour de Noël 1885, les Sœurs Saint-Prix de Moindrot, Sainte Aldegone Jeanjean, Françoise Payot et Apolline-Marie Artus débarquent d’un vapeur en escale à Atuona. Elles arrivent de Californie après avoir effectué la traversée Le Havre – New York en bateau et celle des Etats-Unis en train.

On imagine les péripéties rencontrées au cours d’un tel voyage à une époque où les guerres indiennes ne sont pas terminées, elles ne le seront en effet qu’en 1890 après le massacre des Sioux par l’armée américaine à Wounded Knee.

 

Dès leur arrivée, les quatre Sœurs se mettent au travail et l’école Sainte Anne ouvre presque immédiatement. Rapidement on enregistre l’inscription de 60 élèves.

Les effectifs vont ensuite augmenter régulièrement. On note 113 élèves en 1886, 124 en 1887, 153 en 1888, 226 en 1889, 210 en 1893.

 

Mais les lois sur la laïcisation et la séparation de l’Eglise et de l’Etat n’épargneront pas les îles Marquises et provoqueront la fermeture des écoles de la  Mission au tout début de l’année 1905.

Commence alors l’une des périodes les plus dramatiques de l’histoire de l’archipel au cours de laquelle on va frôler l’extinction de la race marquisienne.

Les premiers navigateurs estimèrent la population à environ 50 000 habitants, le  recensement de 1842 ne fait plus état que de 20 200 personnes, ce chiffre ne cessera de baisser pour arriver à 6 011 habitants en 1874, 4 279 en 1897, 3 317 en 1902. Le creux de la vague se situera en 1921 où il ne restera que 2094 personnes sur les six îles de l’archipel.

 

Dans le même temps, la fermeture des écoles catholiques entraîne une autre catastrophe. L’inspecteur des Colonies Revel écrit en 1914 : « Tout est à refaire en matière d’instruction », … « il n’y a plus d’écoles aux Marquises ». En 1920, l’inspecteur Henri est, quant à lui, catégorique : « L’enseignement peut être considéré aux Marquises comme inexistant ».

 

Il faudra attendre mai 1923 pour qu’un contrat soit enfin signé entre le gouverneur Rivet et Monseigneur Le Cadre, contrat qui donnera l’autorisation pour l’ouverture d’un « internat-préventorium » à Atuona prévoyant que « la durée de l’enseignement est fixée au minimum à 15 heures par semaine pour l’enseignement proprement dit et à 5 heures pour l’enseignement ménager. ».

L’article suivant précise : « Les vacances à l’extérieur de l’internat sont supprimées pour les filles ayant plus de 10 ans. ».

L’internat de l’école Sainte Anne va donc, par cette mesure, participer grandement au renouveau de la population marquisienne en protégeant et en éduquant les adolescentes, « enfermées » pour leur bien dans le « papua virikine », l’enclos des Sœurs, comme on l’appelait à cette époque. Une appellation qui est depuis passée dans le langage courant.

 

Ainsi, dans son rapport de 1929, l’inspecteur des Colonies Moretti n’hésite pas à affirmer que le pensionnat de jeunes filles d’Atuona contribue « au sauvetage et à la conservation de la race en préservant les fillettes qui ne sont rendues à leurs familles qu’à l’âge où l’on peut les marier ». Il précise même : « depuis l’ouverture de l’internat, 38 jeunes filles en sont sorties, qui avaient dépassé l’âge de 15 ans, 14 se sont mariées légitimement, 6 autres vivent maritalement ; ces 20 jeunes femmes ont eu 20 enfants dont 18 sont encore vivants ».

Déjà, en 1903, l’inspecteur général Salles louait, dans son rapport, le travail effectué par les Sœurs de Saint Joseph de Cluny ainsi que l’importance de l’internat pour la sauvegarde morale et matérielle des jeunes Marquisiennes.

 

L’école Sainte Anne va donc officiellement rouvrir ses portes le 24 août 1923, avec à sa tête Sœur Eléonore.

Dès 1924, une soixantaine de filles vivront à l’internat de l’école Sainte Anne, un chiffre qui au fur et à mesure des années dépassera la centaine.

Les premières diplômées marquisiennes vont faire leur apparition. Entre 1932 et 1940, vingt filles obtiennent le Certificat d’Etudes local et deux autres le Certificat d’Etudes métropolitain.

En 1947, arrive par la goélette Vaitere une toute jeune directrice, Sœur Rose n’a en effet que 22 ans, elle prend la tête de l’école qui compte 3 classes tandis que l’internat loge 78 pensionnaires. Soixante ans plus tard, Sœur Rose est toujours à Atuona et continue de s’occuper des élèves lors des études du soir.

Durant l’année scolaire 1963-1964, sous la direction de Sœur Emmanuel, le collège Sainte Anne voit officiellement le jour avec l’ouverture d’une classe de sixième.

En 1968, les meilleurs élèves obtiennent le BEPC puis, un an plus tard, le Brevet Elémentaire, diplôme aujourd’hui disparu, et deviennent les premiers instituteurs et institutrices de l’archipel.

A l’époque, les épreuves du BEPC se déroulaient à Taiohae sur l’île de Nuku Hiva en présence d’une Commission d’Examen composée de professeurs du lycée Paul Gauguin venus tout spécialement de Tahiti.

 

L’internat des Sœurs, le papua virikine, ouvert il y a maintenant 120 ans, tout comme l’école et le collège Sainte Anne sont devenus de véritables institutions aux îles Marquises ce qui explique que les jeunes filles internes continuent d’être originaires des six îles de l’archipel. Après les mamau, ce sont les mamans qui ont été élevées par les Sœurs et elles souhaitent que leurs enfants reçoivent la même éducation.

 

Sources :

« Marquises », ouvrage collectif, CRDP, Tahiti, 1996

« Les îles Marquises, archipel de mémoire », ouvrage collectif, Éditions Autrement, Paris, 1999

« Les îles Marquises », Michel Bailleul, Ministère de la  Culture, Tahiti, 2001

« Te fenua enata, la terre des hommes. Chroniques des îles Marquises », Patrick Chastel, Éditions Au Vent des Iles, Tahiti, 2004

copyright :

http://www.des.pf/itereva/pedagogie/index.php/ressources/370-ressources-locales/2307-les-surs-de-la-congregation-st-joseph-aux-marquises-1843

Marquises :  » Les îles du santal  » de Serge Legrand-Vall

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     Serge Legrand-Vall est né en 1958 à Montauban et vit à Bordeaux. Il cultive une passion pour le monde polynésien et l’ethnologie. « Les îles du santal » est son premier roman (Editions Elytis).

atlas_pittoresque_louis-le-breton.1294754551.jpg      Les corvettes au mouillage de la baie Anna-Maria Louis Le Breton in « Voyage au Pôle Sud et dans l’Océanie sur les corvettes L’Astrolabe et La Zélée », Jules Dumont d’Urville, Gide Paris, 1846. Exemplaire de la bibliothèque patrimoniale de Gray.70100 France

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     Octobre 1816.

     Après une rupture amoureuse, Alban, âgé de dix-sept ans, décide brusquement de quitter sa famille et son métier de batelier pour le grand large. Au hasard d’une rencontre, c’est le Bordelais, en partance pour un voyage de trois ans, qui l’accueille à son bord.

     Quand le trois-mâts met l’ancre dans la baie de Taiohae, aux Marquises, le mousse est ébloui par un étrange éden où sensualité et cannibalisme se côtoient, dans une civilisation aux antipodes de la sienne.

     Pour les tribus de l’île de Nuku Hiva, la vie quotidienne, sous la protection du peuple des dieux, est inchangée de mémoire d’homme. Mais, le temps d’embarquer le bois de santal convoité, marins et indigènes prennent peu à peu conscience des bouleversements dont cette escale est annonciatrice.

     Ce roman est librement inspiré de faits réels. Entre 1817 et 1818, le navire marchand le Bordelais effectue une escale de deux mois aux îles Marquises, laissant son nom au Canal du Bordelais, entre les îles Hiva Oa et Tahuata. L’équipage, commandé par le capitaine Camille de Roquefeuil, met à profit cette escale pour embarquer plus de vingt tonnes de bois de santal, échangé contre des fusils et de la poudre. Le développement de ce type de commerce, pendant la première moitié du XIXe siècle, provoquera la disparition de ce bois aux Marquises. L’utilisation des armes à feu, ainsi que les maladies apportées par les marins européens et américains précipiteront le déclin de la population.

     Les îles du santal décrit une société d’avant la catastrophe, au moment où la pensée magique marquisienne subit les premiers assauts du monde occidental.

Cinq extraits du livre, lus par Bénédicte Chevallereau – Enregistrement Bertrand Cypryk 11/2010

Contact : slegrand.vall@free.fr

Facebook : les îles du santal

Le bon papier signé Anne Duprez sur aqui.fr

Dans quelle librairie trouver ce livre ?

LES ILES DU SANTAL, aux Marquises dans le sillage du Bordelais, Serge Legrand-Vall

Format 170 x 240, 192 pages –  EAN 9782356390572 

Iles Marquises : Les fortes intempéries sur Atuona (Hiva Oa) du 6 juin 2013 rappellent les inondations du 13 janvier 1903 dont témoigne Gauguin dans « Avant et Après ».

     Ce jeudi 6 juin au matin, la gendarmerie de Hiva Oa a informé la compagnie des Archipels que la commune subit actuellement de fortes pluies. (Texte et photos publiés avec l’aimable autorisation de Tahiti Infos)

Le passage par le pont menant à la vallée de Taaoa est impossible en raison des inondations. A 9h, c’était la totalité du centre du village de Atuona qui se trouvait sous l’eau. « On peut dire qu’il y avait à peu près 50 cm d’eau, ce qui ne s’était pratiquement jamais vu. » Nous expliquait le maire de Hiva oa, Etienne Tehaamoana, joint ce matin-même par téléphone. Le village est envahi d’eau de part en part. Des troncs d’arbres avaient obstrué les deux rivières du village, dont le plus important profond de 6 mètres environ, c’est dire l’importance de l’intempérie.

Actuellement, la commune, l’équipement, le GSMA et la population unissent leurs moyens respectifs pour rétablir la circulation qui a été interdite ce matin vers 7 h par le maire lui-même : « Je demanderai aussi au Service du Développement Rural d’aller voir dans les autres vallées au cas où il y aurait des déblaiements à effectuer ». Ce dernier avait également transmis des consignes d’évacuation aux écoles. Les enfants devaient être placés en lieur sûr en attendant d’être reconduits chez eux par le bus communal. Mais là encore, la prudence était de mise : « J’ai demandé aux chauffeurs de faire attention au moment de passer sur les ponts car il y a eu des éboulements de grosse pierres que l’on ne voit pas car elles sont sous l’eau ».

Etienne Huukena, ancien directeur du foyer Ioakimi, confirmait bien l’état de la situation : « Mon épouse travaille là-bas comme agent d’entretien. Elles et d’autres personnes ont, soudain, entendu un fort bruit sourd. Elles sont sorties à toute vitesse pour se mettre à l’abri. Les troncs d’arbres situés au dessus de la rivière Makemake, se sont effondrés, en même temps que des pierres. Les arbres et autres éléments ont bouché les bouches d’évacuation. C’était incroyable » disait-il la voix enrouée par l’émotion « ça aurait pu être plus grave ! ».

Au centre du village, les habitations ont été les premières touchées : « La clôture d’une maison d’habitation, située à proximité du magasin Gauguin, n’existe plus » ajoutait Etienne Tehaamoana. A l’heure où l’article est rédigé, la pluie a baissé d’intensité. « L’événement reste exceptionnel car nous n’avions jamais connu cela » nous confiait le maire avant de se rendre à la cellule de crise mise en place au Haut-Commissariat…

     ***

      in Avant et Après  de Paul Gauguin Edition 1923.

Suite à cette inondation, Gauguin offre à Tioka son voisin la moitié de sa propriété et meurt quelques mois plus tard.

DISPARITION DE LA TETE DE TIKI DE TAAOA Communiqué du Service de la Culture et du Patrimoine

En novembre 2012, la tête de tiki provenant du site archéologique de Upeke à Taaoa a été dérobée. Le site est classé monument historique par Arrêté n°865 a.p.a du 23/06/1952 n°135. Par conséquent, il est protégé, et soumis à la réglementation relative à la protection des sites classés de Polynésie française, telle qu’elle résulte du Code de l’aménagement de la Polynésie française. Le Service de la culture et du patrimoine a déposé plainte pour vol contre X auprès de la gendarmerie de Atuona qui mènera son enquête.

 Tête tiki Taaoa

Le ou les auteurs de ce vol, ainsi que le/les receleurs s’exposent aux sanctions prévues par l’article 311-4-2 du code pénal, qui réprime le vol d’une peine de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 € (11 933 174 F CFP) d’amende lorsqu’il porte sur un objet mobilier classé ou inscrit, sans préjudice des actions en dommages intérêts qui peuvent être dirigées à l’encontre des contrevenants. Il est par ailleurs rappelé qu’aux termes de l’article 714-1 du code pénal « La destruction, la dégradation ou la détérioration est punie d’une peine de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende lorsqu’elle porte sur un immeuble ou un objet mobilier classé, inscrit ou protégé en vertu de la réglementation applicable localement […] »

 

Cette tête de tiki représente une tête humaine de forme ovoïde de basalte rouge sombre, vacuolaire.

Ses dimensions précises sont les suivantes : 45 cm de long (correspondant au profil : de la bouche à l’arrière de la tête), hauteur 45 cm, largeur 26 cm. Cette tête était simplement posée sur la plateforme en contrebas de celle supportant le grand tiki de Taaoa.

Elle est identifiée dans plusieurs publications connues, son exportation est par conséquent interdite.

Toute personne détenant des informations concernant la disparition de cette tête de tiki est priée de se rapprocher de la gendarmerie de Atuona, et / ou du Service de la culture et du patrimoine (Tél. 50 71 77). Références légales :

Livre I, Titre 5, chapitre 1 du code de l’aménagement de la Polynésie française ‘articles D.151-1 à D.151-14.

Arrêté n°865 a.p.a du 23/06/1952 n°135.

Articles 311-4-2 et 714-1 du code pénal

Délibération n° 2000-138 APF du 9 novembre 2000 relative au service de la culture et du patrimoine.

 

Copyright Service de la Culture et du Patrimoine

Inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO : les Marquises organisent leur séminaire des experts du 5 au 13 octobre 2012 Communiqué du MCA

La candidature des îles Marquises au patrimoine mondial de l’UNESCO, initiée en 1996 est du plus grand intérêt pour la Polynésie française. Un classement au patrimoine mondiale de l’humanité des sites de l’archipel apportera au pays la reconnaissance de leur valeur patrimoniale, une gestion des sites culturels et naturels encadrée par une charte de gestion et une renommée internationale bénéfique pour le tourisme et l’ensemble des activités induites.

 

Une fédération culturelle a été choisie en 2009 pour suivre la candidature et animer les comités de gestion. En 2010, la candidature est inscrite sur la liste indicative de la France par la Délégation permanente de la France auprès de l’UNESCO. Aujourd’hui, la candidature sera entre les mains des experts. Dans l’obligation de réaliser des travaux préparatoires d’experts afin identifier et sélectionner les sites du patrimoine culturel et naturel des îles Marquises éligibles au classement, la Polynésie française, via le Ministère de la culture et la fédération Motu haka, va mettre en place du 5 au 13 octobre prochain, un séminaire des experts.

Un séminaire technique pour le montage du dossier technique

Ce séminaire s’inscrit pleinement dans le cadre du montage du dossier technique de la candidature UNESCO du site, afin :

– d’optimiser le volet scientifique et la qualité technique du dossier

– de favoriser les échanges entre la communauté locale et la communauté scientifique autour des sites retenus ou envisagés pour les îles Marquises

– de sensibiliser la communauté locale aux enjeux d’une candidature UNESCO, notamment sur l’appropriation des concepts UNESCO et l’ébauche des plans de gestion

– de favoriser la coopération régionale sur le plan scientifique et universitaire

Le budget de l’opération s’élève à 16 600 000FCFP, soit 7 000 000FCFP en frais d’avion (billets internationaux et domestiques) et en frais d’hébergement transit et 9 600 000FCFP concernant les transports terrestres et maritimes des experts et des officiels, l’hébergement, ainsi que la logistique sur place. L’ensemble des experts reconnus au niveau national et international viendront de Tahiti, de l’archipel des Marquises, de France métropolitaine, de Hawaii et des Etats-Unis. Le caractère mixte (nature et culture) et sériel (classement en série) de la candidature UNESCO des îles Marquises implique la participation d’experts géographiquement éloignés.

Un rapport de restitution des travaux menés par les experts au sein des ateliers du séminaire sera transmis au Ministère de la culture

Copyright : http://www.mca.gov.pf/?q=node/278